Les mots, ceux qui servent à s’exprimer, ceux qui servent à dire à quelqu’un à quel point on l’apprécie, ceux qui servent à se faire comprendre, ceux avec lesquels je suis habituellement si habille…

Je n’ai plus le contrôle.

Plus le contrôle de ces mots qui m’étaient bien familiers, tournures de phrases savantes, jeux de mots subtils, échanges de paroles significatives…

Les émotions, ceux qui servent à se sentir présent, ceux qui servent à pouvoir s’exprimer, à connecter avec les autres, ceux avec lesquels je m’amuse depuis longtemps…

C’est fascinant de comprendre comment les gens entrent dans nos vies puis en ressortent aussi rapidement.

Mais quelques fois, t’as une personne qui arrive, t’es pas trop sûr au début, puis ça se développe au fil du temps, tout est normal, tout est OK. Tout est juste OK.

Et ensuite, t’as du monde qui sont là. Depuis toujours dans ta vérité, mais à l’extérieur de ton monde. Ça arrive de même, elle apparaît, t’es déjà en connexion avec, t’as même pas besoin de parler, tu sais que c’est quelque chose de secondaire au présent. Y’a comme une promesse de bienveillance qui s’installe automatiquement, une promesse non écrite, non dite. Une promesse ressentie.

Ce genre de personne là, elles arrivent juste au bon moment de ta vie. Quand t’es capable de ressentir pleinement ce genre de choses. Sinon, la communication se fait juste pas.

C’est drôle parce que, souvent, quand je m’arrête pour essayer de comprendre ce qui fait que je vis quelque chose de même, j’arrive pas à comprendre. J’arrive pas à m’exprimer. C’est trop compliqué? Je ne crois pas. J’ai l’impression que c’est juste tellement simple que d’essayer de qualifier quelque chose d’aussi beau est impossible. Un peu comme si on essayait de prendre toute la surface de la terre en une seule photographie. Pourtant, la terre, c’est juste un cailloux.

REPOS

Anxiété,
Tu m’es trop familière,
Laisse-moi respirer,
Ne serait-ce qu’une seconde,
Un moment de répit,
Sans me demander,
Ce qu’elle fait,
Ce qu’elle pense,
Où me dirige-je.
J’ai le souffle court,
Épuisé, le regard vide,
Étendu dans mon lit,
Je n’arrive pas à dormir,
Un cauchemar éveillé,
Dans lequel je suis plongé.
Chaque seconde qui passe,
Mes yeux ferment de plus en plus,
Une écorce se forme,
Autours de mon cœur,
Jusqu’à l’étouffer,
Peut-être pourrais-je enfin m’offrir,
Un moment de répit.